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Fonds documentaire dynamique sur la
gouvernance des ressources naturelles de la planète

« Commun. Essai sur la révolution au XXIe siècle ». Entretien avec Christian Laval, co-auteur de l’ouvrage avec Pierre Dardot

Vidéos de la Réunion Thématique AGTER # 43 du 5 Juin 2015

Le vendredi 5 juin 2015, AGTER a organisé, dans les locaux de la Fondation pour le Progrès de l’Homme, une réunion thématique sur le thème des Communs, une rencontre avec Christian Laval, co-auteur, avec Pierre Dardot, de l’ouvrage : Commun. Essai sur la révolution au XXI siècle.

Partout dans le monde, des mouvements contestent l’appropriation par une petite oligarchie des ressources naturelles, des espaces et des services publics, des connaissances et des réseaux de communication. Ces luttes élèvent toutes une même exigence, reposent toutes sur un même principe : le commun.

Pierre Dardot et Christian Laval montrent pourquoi ce principe s’impose aujourd’hui comme le terme central de l’alternative politique pour le XXIe siècle : il noue la lutte anticapitaliste et l’écologie politique par la revendication des « communs » contre les nouvelles formes d’appropriation privée et étatique ; il articule les luttes pratiques aux recherches sur le gouvernement collectif des ressources naturelles ou informationnelles ; il désigne des formes démocratiques nouvelles qui ambitionnent de prendre la relève de la représentation politique et du monopole des partis.

Cette émergence du commun dans l’action appelle un travail de clarification dans la pensée. Le sens actuel du commun se distingue des nombreux usages passés de cette notion, qu’ils soient philosophiques, juridiques ou théologiques : bien suprême de la cité, universalité d’essence, propriété inhérente à certaines choses, quand ce n’est pas la fin poursuivie par la création divine. Mais il est un autre fil qui rattache le commun, non à l’essence des hommes ou à la nature des choses, mais à l’activité des hommes eux-mêmes : seule une pratique de mise en commun peut décider de ce qui est « commun », réserver certaines choses à l’usage commun, produire les règles capables d’obliger les hommes.

En ce sens, le commun appelle à une nouvelle institution de la société par elle-même : une révolution.

Conférence de Christian Laval. Première partie.

Conférence de Christian Laval. Deuxième partie.

Débats avec la salle. Première partie.

Interventions de Jean-François Tribillon (expert du foncier urbain), d’Etienne Le Roy (anthropologue et juriste, membre d’AGTER) et de José Tissier (agronome, AFD). Réponses de Christian Laval.

Débats avec la salle. Deuxième partie.

Interventions de Jacques Loyat (Ingénieur général honoraire du Génie rural et des eaux et forêts, de Michel Merlet (Directeur d’AGTER), d’un membre d’une organisation paysanne française, d’Indra Van Gisbergen (FERN, ONG européenne de plaidoyer sur les forêts), de William Loveluck (Terre de Liens) et de Robert Levesque (auteur de Terre nourricière, halte au pillage des biens communs et membre d’AGTER. Réponses de Christian Laval.

Débats avec la salle. Troisième partie.

Interventions de Michel Merlet (Directeur d’AGTER), d’une étudiante en droit. Réponses et conclusions de Christian Laval.

Christian Laval est professeur de sociologie à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense. Il est membre du Laboratoire Sophiapol. Il est aussi chercheur à l’Institut de recherches de la Fédération syndicale unitaire.

Il est auteur de divers ouvrages, parmi lesquels : L’Homme économique. Essai sur les racines du néolibéralisme (Coll. NRF Essais, Gallimard, 2007), Sauver Marx ? Empire, multitude, travail immatériel (La Découverte, 2007), avec Pierre Dardot et El Mouhoub Mouhoud et, encore avec Pierre Dardot, La Nouvelle raison du monde (La Découverte 2009) et Marx, prénom Karl (Gallimard, 2012).